mercredi 5 décembre 2007

Personnalité évolutive - déconditionnement

' I don't wanna live in my father's house no more'

Depuis quelques temps, la vie chamboule, roule a une vitesse hallucinante. Les jours passent en ne laissant qu'une légere empreinte de couleurs et de musique. J'ai le cerveau qui brule. J'ai les idées qui se percutent. Les concepts, les manieres de vivre, le 'politicly correct' remis en cause, je test mes connaissances et mes comportements, et je titille ceux des autres. Et je me sens plus seule que jamais puisque je me rend compte que mon voyage au Nicaragua me transforme, ou me pousse vers l'avant. Je ne suis qu'une pierre dans un slingshot. Je vois tout passer en taches et je sens le vent dans mes cheveux pierreux. J'appercois des objectifs, des reves. Mais voila. Je discute avec des gens qui font partie de la fourmiliere. Et c'est bien correct, pour eux, mais pour moi cela change mon univers. Peut-etre que lorsqu'on s'adresse a moi, on s'adresse a Karine Fontaine de ma naissance jusqu'a aout 2007. La personne qu'on connait normalement, avec sa facon de pensée (a voir si on est vraiment conscient de la facon de penser d'une personne lorsqu'on entame n'importe quel degré de rapprochement humain, mais bon cela est une autre histoire). Ceci ne se produit pas seulement avec moi, mais bien avec tous. Combien de fois aie-je discuté avec des personnes connues du primaire, secondaire ou cégep tout en conservant cette idée intacte de la personne a ce stade de sa vie, faisant completement fi des probabilités d'évolution de la personne? Aie je me sens mal. Peut-etre est-ce une prise de conscience. Basique, peut etre, mais bon. On ne choisit pas ce que l'on découvre en premier.
Actuellement, cela m'attriste de voir qu'on m'impose des comportements qui sont désuets. De croire que j'ai encore 4 ans, ou 15 ans, ou 20 ans. Je suis dans un déconditionnement majeur, et prendre la voie du déconditionnement c'est entrer dans un monde ou le sol est glissant, ou les murs sont faits de clous et ou l'oxygene manque parfois. C'est accepter de perdre des gens en chemin, des amis, des parents. Ou de se perdre soi-meme. Et c'est aussi accepter de revenir différent de ce voyage, de savoir qu'on se reconditionne soi-meme, qu'on se donne naissnce a nouveau tout en étant son propre éducateur. Alors désolé a tout le monde que j'ai pu blesser dernierement, sans le vouloir, et aussi a ceux que je blesserai peut-etre dans les mois a venir. On se perdra peut-etre. Je vivrai dans ma conception de la vie avec tout ce que cela importe.
Karine

mardi 4 décembre 2007

Réactions referendum chaviste


Deux jours apres une défaite socialiste au sein du Vénézuela, un moment d'arret s'impose. Je me questionne. Hier, j'ai fait une tournée des médias virtuels afin de m'informer. Dur dur de trouver de l'information sur ce référendum! Meme sur Cyberpresse.ca qui couvre habituellement l'actualité latino-américaine, on n'y trouvait qu'un bref texte expliquant la défaite. Point. Par contre, cet événement faisait la premiere page de tout les journaux locaux nicaraguayens. J'ai donc pu m'informer a droite et a gauche (incluant le double-sens politique) sur la situation. Je vous invite a lire un texte de gauche sur le post-référendum. Juste pour vous allécher, voici un extrait:
"Avec 51% de « non », la réforme constitutionnelle a donc été rejetée, au Venezuela, par une courte majorité. Chavez a immédiatement reconnu les résultats. Comme on pouvait s’y attendre, ils ont provoqué la jubilation de l’opposition et de toutes les forces réactionnaires. Pour la première fois en près d’une décennie, ces derniers ont remporté une victoire. Les beaux quartiers de Caracas ont fêté l’événement.
Toute une série de facteurs explique ce résultat. Pour commencer, la classe capitaliste dispose de puissants instruments pour façonner l’opinion. Les médias réactionnaires ont mené une campagne hystérique faite de mensonges et de calomnies contre Chavez, la révolution et le socialisme. Par exemple, les Ultimas Noticias – l’un des journaux les plus lus, au Venezuela – a publié une publicité payante expliquant qu’en cas de victoire du « oui », l’Etat arracherait les enfants à leurs familles, et que la liberté religieuse serait abolie. Le jour du référendum, à Carabobo, le journal régional Notitarde a titré : « Aujourd’hui vous décidez et ce sera pour toujours », au-dessus d’un montage photo composé d’une boucherie vide, d’un drapeau cubain et d’un portrait de Castro, avec comme sous-titre : « voilà à quoi ressemble Cuba socialiste aujourd’hui. » De son côté, l’Eglise catholique, sous la direction réactionnaire de la Conférence Episcopale, a solennellement prêché contre Chavez et le « communisme athée ». Et ainsi de suite."
Aucun recul ! Aucun accord avec l’opposition !
Les bureaucrates et carriéristes, dehors !
Mener la révolution à son terme !
Expropriation de l’oligarchie !
Armer le peuple pour lutter contre la réaction !
Vive le socialisme !

lundi 3 décembre 2007

2 décembre 2007: échec du socialisme

Bien triste jour pour le Vénézuela. Bien triste jour pour Chavez. Bien triste jour pour le socialisme.
51% - 49%. Le 'non' triomphe. De 1% certes, mais assez pour changer l'avenir politique, social et économique d'un pays a qui on offrait une révolucion non-sanglante. Je me sens déconcertée, transportée sur un nuage de plus en plus noir qui détourne les routes et affaibli les esprits les plus solides. Je ressent un peu le meme sentiment qu'aux dernieres élections provinciales au Québec, quand les libéraux entraient au pouvoir pour un second mandat et qu'ils avaient l'ADQ en opposition. La droite contre la droite dans un gouvernement fédéral de droite. Au sud, la droite. A l'est, la droite. Au sud, majoritairement la gauche: Chavez, Morales, Ortega, Castro. Mais peut-etre est-ce la gauche en 'attendant' que la droite prenne le dessus. Viva amerika. Chavez proposait de bonnes réformes pour son pays. Je vous invite a chercher un peu sur le net pour les trouver, car si vous lisez ce texte et que vous ne les savez pas il vous manque de la recherche. Et je ne me sens pas le coeur a l'ouvrage pour les ennumérer. J'ai un coeur décu. Qui ne veut pas se battre aujourd'hui. Ses propositions pouvaient ressembler a une offre de dictature, a une offre de totalitarisme. Certes, mais que faut-il pour un petit pays (producteur de pétroles, oui, mais rien si on le compare a l'arabie saoudite.... ils ont crées mercosur, ensemble, en alternative) pour se soulever, se tenir et rester solide devant la dictature MONDIALE des états-unis. J'approuve Chavez, le mouvement chaviste en général. Quasi tout, sauf en ce qui concerne la liberté d'expression. Selon moi, un pays socialiste a le droit de proposer des nouvelles idées et d'etre libre de toute corruption gouvernementale.
Bien triste jour pour le socialisme. J'ai malheureusement manqué le résultat final, le post-référendum, le discours final de Chavez. Je compte bien le faire aujourd'hui. Je crois que le peuple a eu peur. 'Il aurait du y aller plus tranquillement', me dit un ami Nica. Ah oui? Et comment on fait pour créer une révolution en prenant son temps? Un pas a la fois, selon le poulx de chaque individu? Chavez proposait un plan radical, aidant les gens des basses classes sociales. Mais les riches ont décidé qu'ils n'en voulaient pas, de ce plans. Peut-etre qu'ils perdraient des avantages. Des avantages contre rien, les avantages gagnent. 'Mais il a surment un plan B, C, D, ...' qu'on me dit a maintes reprises depuis hier. Et je ri dans ma tete, et je verse une larme chaque fois aussi. Oui, peut-etre qu'il a un plan B ou un plan XYZ. Pourquoi toujours attendre une alternative, une facon de sauver le monde a nouveau, 'plus tard'? Cela me fait penser a tout ceux qui continuent de polluer et se disent que la science trouvera bien un moyen de tout éliminer quand nous seront au bord du gouffre. Et a ceux qui pensent qu'on sauvera l'afrique du sida un jour avec un remede miracle, alors pourquoi y porter attention maintenant? Cette alternative en suspent qui ne vient jamais. Remettre sur les épaules d'autrui notre propre destin, ou le destin d'un peuple, d'un pays, de l'humanité.
Et ce Québec libre qui ne vient pas. Ces referendums qui passent toujours avec quelques pourcentages de plus ou de moins. Putain!!!!!!!!! On attend quoi tout le temps? Qu'est-ce qu'on a peur de perdre? Ou sont les grand sacrifices? Qu'avons-nous de mieux a faire? Dites-le moi!!! Ou passez-vous les minutes de vos vies? Combien de temps utilisez-vous pour une cause chaque semaine? Paradoxalement, j'ecoute Aracade Fire qui chante, dans mes oreilles, 'MTV what have you done to me, save my soul, sale me free'. J'ai juste l'impression, trop souvent, (vous savez, ces impressions qui font mal), que nous sommes une grande fourmilliere sans but précis. Des milliards de fourmis qui tournent en rond. Et quand une reine se proclame pour mettre un terme a se chaos global, pour donner une direction a sa cité, on l'accuse, on la traite de dictateur, d'avide de pouvoir.
Je continuerai ce discours une autre fois. On m'appelle la-haut pour que j'aie tuer quelques heures autour de discours insipides.
Je verserai une larme pour le socialisme.
'El pueblo, unido, jamás sera vencido'
Karina Gutiérrez Fuentes