vendredi 23 novembre 2007

¡Gracias Daniel!

Bonne nouvelle pour les Nicaraguayens!
La semaine derniere, le gouvernement sandiniste a legalisé l'homosexualité au pays. Enfin, l'orientation sexuelle sera libre et mettra fin a des années d'opression. Maintenant, il ne reste qu'a régler le cas de l'inflation (14% cette année au Nica) et a légaliser l'avortement.. du moins le thérapeutique, qui est toujours vu comme un crime. Je vous inclus donc le texte en espagnol tiré du journal local La Prensa.

El nuevo Código Penal de Nicaragua se aprobó hoy y podría entrar en vigencia a partir de marzo del 2008, fecha en la cual el ex mandatario Arnoldo Alemán podría solicitar ante los jueces su libertad definitiva por el delito de lavado de dinero. Los legisladores otorgaron un "vacatio legis" de dos meses al Código Penal, luego de que sea publicado en La Gaceta.

Diputados liberales confirmaron esta mañana que la bancada sandinista pidió anoche un vacatio legis de un año y esta mañana redujeron a seis meses esa solicitud, pero las bancadas liberales rechazaron la propuesta y al final se aprobó que el vacatio legis será de sesenta días.

El Código Penal plantea penas de hasta diez años de prisión para los funcionarios o ex funcionarios públicos condenados por lavado de dinero, un delito que se le aplicó a Alemán en 2002.

Pero Alemán fue condenados a veinte años de prisión y con el nuevo Código Penal su castigo se reduce a la mitad.

Alemán podrá solicitar su libertad definitiva aduciendo que al entrar en vigencia el Código Penal
ya habrá cumplido más de la mitad de su condena, tiene buen comportamiento y sufre de enfermedades crónicas.

SODOMÍA CAUSA POLÉMICA

Por otro lado, el nuevo Código Penal no contempla el delito de sodomía (práctica del coito anal entre personas del mismo sexo), lo cual provocó el rechazo del diputado liberal Carlos Gadea, quien exigió sanciones en contra de las empresas que promueven en sus anuncios la homosexualidad.

La sodomía se castiga con tres y cinco años de prisión en el Código Penal vigente, dijo el diputado José Pallais, pero en el nuevo Código Penal no está incluido ese delito.

mardi 13 novembre 2007

¡Ya Basta!






Se puede matar el hombre,
Pero no mataran la forma
En que se alegraba su alma
Cuando sonaba ser libre.



L'UQAM est en grève. Enfin. Finalement. Pourquoi attendre les autres quand on peut se manifester seul? Je me le demande bien. Je suis fière de l'UQAM. Je suis fière de faire partie d'une université politisée, éduquée, alternative (disons-le!) et révolutionnaire, à sa façon. De cette classe d'étudiants qui peuvent s'apercevoir et se manifester quand on tente de leur faire avaler une couleuvre. Je ne peux que souhaiter que les autres universités et cégeps du Québec se joignent au mouvement. Que se passe-t-il avec le Cégep du Vieux? Eh! Réveillons les masses! Ne nous laissons pas diviser! Ne nous laissons pas gazer par les élites! Car oui, actuellement, les étudiants 'dorment au gaz'. L'UQAM fait partie de ce groupe qui bouge encore, qui vote alternatif, qui est bien loin du 819-450. Qui fait partie aussi de ceux qui rêvent d'un monde meilleur, plus juste, ou une éducation est au centre d'une société, et non pas un privilège. Car nous savons qu'un peuple éduqué est un peuple plus fort, et qu'un peuple ignorant est une proie facile, une masse manipulable. Ne nous laissons pas berner. UQAM je suis avec vous, du Nicaragua! En espérant que des troupes se joindrons à vous, qu'une révolution des mentalités peut se propager, qu'un Sandino québécois émergera de ces manifestations. Ici, le peuple continue de lutter pour ses droits. Nous, nous les avons, ne les perdons pas, gardons la tête haute, essayons de vivre dans ce qui peut ressembler à une démocratie. Et ne cessons pas de lutter, ne nous écrasons pas sur nos lauriers avec des acquis-accessoires qui ne font que nous faire oublier ce pourquoi nous vivons ensemble. Rappelons aux jeunes pourquoi nous devons nous battre, et aux vieux ce pourquoi ils se sont battus. Vers une éducation gratuite, vers une éducation de qualité, vers une éducation pour tous. Ne laissons pas les riches, les élites, les grands pouvoirs nous transformer en esclaves. Servons-nous de notre histoire, de nos combats pour se remémorer que ce que nous avons peut être éphémère. Mais que nous voudrons toujours avoir mieux, vivre dans un Québec libre. Un Québec libre socialiste, tiens. Enfin, ceci est un autre sujet.

Si vous voulez en savoir plus sur la grève étudiante:
http://www.uqamengreve.org/

Lâchez pas!

vendredi 9 novembre 2007

Déblatérages -suite

Non, aujourd'hui je ne palerai pas de pauvreté, d'injustices, de politique. Je pourrais bien sur me positionner face à la proposition de la nouvelle constitution de Chavez, face à la grève imminente de l'UQAM, face à l'apparition des CPC de Daniel Ortega ou à l'élection d'un nouveau président social-démocrate en amérique centrale (au socialisme!!!). Mais non. Pour cela, je vous invite à aller lire La Prensa sur le web (en espagol, désolée!) qui est le journal local nicaraguayen, ou le Nuevo Diario, son compétiteur. Ou encore à vous abonner à la liste de diffusion de La Riposte, journal de gauche français, très pertinent, à mon avis.
Ces jours-ci, je suis plutôt dans des remises en questions personnelles dont je ne vous détaillerai pas le contenu dans ce billet. J'avais tout de même envie de vous informer que j'écris moins ici car je pense plus là-bas. Vous savez, quand on sent que notre être se décale par rapport à qui on a l'habitude de se confronter? Qu'on sort de son confort routinier pour faire face à de nouvelles posibilités personnelles? Eh bien voici ce dans quoi je me suis embarquée de plein gré. Étrangement, j'en suis venue à la conclusion (éphémère, certes) que je me sentais davantage appréciée et reconnue en sol nicaraguayen. Pourquoi? Il y a de nombreuses réponses. D'abord, la compétition. Ou plutôt l'absence de compétition reliée au capitalisme sauvage et à l'individualisme chronique. Ici je suis en paix. Loin de tout ça. Je ressens, par contre, que je devrai bien y retourner un jour. Et c'est ce qui m'effraie le plus. Y retourner. Retourner au Québec. Je ne veux même pas y penser. Par ailleurs, il y a un 'fait' que je n'aime pas confronter, mais qui est tout de même réaliste: je suis une gringa, une chela, appelez-moi comme vous voulez, mais je suis une blanche 'riche' en pays étranger. On me sur-estime, me valorise et moi j'ai accès à des biens dont je ne pourrais même pas espérer au Québec. Ça peut flatter l'égo, donner une impression de fausse-richesse, de pouvoirs inestimables. Reste que les vides intérieurs ne sont pas les mêmes ici. Car oui, il y a des carences psychologiques qui se créent tout de même.
La différence se trouve au point ou on doit chercher à combler ces carences. Pour ce faire, on doit creuser, non? À l'intérieur, à l'extérieur. Je vous confirme que je n'ai pas beaucoup de réponses de l'extérieur. J'envoie des messages: sans réponse. Je ne sais pas si cela est la répercussion de ma 'culture', mais ma façon de penser, d'analyser et de réfléchir est totalement différente. Et là encore, je dois me repositionner. Puisque je n'ai pas l'impression de penser/analyser/réfléchir de la même méthode que le québécois moyen. Ceci est un fait. Mais les Nicas ne réfléchissent pas de la même manière que les Québécois, et encore moins que les Canadiens. Donc. Lorsque les discussions s'approfondissent un tant soit peu, le vide. La fuite.
Je dois chercher mes réponses à l'intérieur, une forme d'introspection continuelle, une auto-psychanalyse. C'est éprouvant, douloureux et interminable. Mais lorsqu'on en trouve une, cette nouvelle voie, la lumière au bout du tunnel, cela n'a pas de prix. Ce que je trouve dommage, c'est l'absence de partage de concepts idéologiques. Il y a : la religion, sandino. Point. On réfléchis moins parce que la religion. On accepte plus parce que Sandino. Absence totale d'imagination. Ou une imagination que je juge primitive. Non pas que cela est péjoratif, mais une imagination fertile et bien entretenue ouvre des portes sur une nouvelle apréhension du monde extérieur (et intérieur, pour ceux qui en font un emploi personnel). Alors je voulais seulement vous informer que j'ai trouver des réponses, et qu'il me reste des milliers de questions en tête, ce qui vient nourrir mon insomnie chronique. Voilà, c'était mon partage-monologue envers vous, comparses de blog. L'échange se trouvera entre mon clavier de sony vaio et votre écran cathodique. Merci!
Karina Fuentes

mercredi 7 novembre 2007

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"De quoi souffres-tu?
De l'idéal intact dans le réel dévasté."
René Char

jeudi 1 novembre 2007

Enfin de l'art! -billet culturel-

Depuis mon arrivée en sol nicaraguayen, l'imagination s'est transformée librement. Elle est devenue moins présente, au profit des analyses physiques de mon nouveau milieu. Maintenant que je suis davantage habituée aux brusques inégalités qui m'ont désorientées au départ, je ressent le besoin de partager. L'art contemporain n'étant pas très développé ici -l'art se compte souvent en peinture ou sculptures de Sandino-, je trouvais difficile d'échanger artistiquement avec mes comparses. En fait, en tant qu'interprétation personnelle, j'ai bien vu que la capacité d'imaginer était en totale relation avec l'histoire du pays et son ouverture. Ici, nous sommes en sol politique. Historique. Rationnel. J'entretiens rarement des conversations philosophiques ou 'surnaturelles' avec les nicaraguayens. Non pas que c'est mauvais. Mais c'est vital, pour moi.

Dans le cadre de la journée internationale sur le racisme qui se déroulera début novembre, j'ai été invitée à créer un petit documentaire. Le racisme est très présent en amérique latine, envers les noirs, les blancs, et les indigènes. Par contre, là ville ou je me trouve actuellement est assée homogène, physiquement parlant. Pour ce faire, j'ai choisi un sujet qui porte à une autre forme de discrimination: l'homosexualité. J'ai déjà parlé de la religion et de la pensée conservatrice omniprésente. Cela se traduit aussi lorsqu'il est question d'orientation sexuelle. J'ai fait une entrevue avec trois gays nicaraguayens qui vivent ouvertement leur homosexualité à Esteli. Ils se sont transformés en travesti devant mes yeux. Ils ont répondu à mes questions. Ce documentaire sera diffusé à Québec le trois novembre, lors d'une projection sur le racisme. Peut-être que cela aidera à faire connaître leur cause et à sensibiliser les québécois sur un sujet dont on ne parle pas beaucoup.

Ci-haut, Arleen avant et après sa transformation. (pardon pour la qualité des photos!)

Puis, je voulais souligner le fait qu'un canadien travaillant pour Oxfam a entamé un concours de photo entre les organisations ici, qui se déroulera dès la fin novembre à la maison de la culture de la ville. Une quinzaine de photos sont au concours, et c'est la première fois que cet événement à lieu. Bravo!

Dans le même ordre d'idées, j'ai rencontré la propriétaire d'un restaurant ce midi afin de débuter des projections cinématographiques mensuellements dans son établissement. Cela permettrait une certaine ouverture sur le monde, certes, mais aussi une façon différente d'aborder la culture et les relations. Comme le seul cinéma d'Esteli a fermé ses portes il y a quelques mois au profit des vidéos illégales, ce serait une nouvelle forme de socialisation et d'apprentissage. Et pourquoi pas de pur divertissement. Et pourquoi pas, aussi, une ouverture pour les jeunes cinéastes nicaraguayens. À suivre...

À Montréal, pour ceux qui s'y trouvent: je vous fait la promotion du spectacle de Rat-Attack (Antipanik et Zikat) ainsi que Pierre Huard au Café Chaos, 2031 rue St-Denis, le 20 novembre prochain à 21h au coût de 5$. À vous de découvrir! www.myspace.com/zikkapanik

Leur affiche: