lundi 29 octobre 2007

Fondation Goutte de vie - One Drop

Nous sommes en ce jour de lancement de la Fondation One Drop, dirigee par Guy Laliberte, et en lien avec le Cirque du Soleil. Cette fondation aidera a proteger des pays ou l'eau potable se fait de plus en plus rare. Comme plusieurs endroits en afrique, en amerique latine. Comme au Nicaragua. Je vous parle de cette fondation car je travaille pour elle. En fait, nous sommes la premiere cohorte a participer a ce projet, le groupe-pilote. Une grosse equipe travaille sur place depuis deux ans, avec 6 partenaires locaux, afin de proteger l'eau, la culture et l'agriculture, et cela en aidant la condition de la femme. J'ai vu de mes yeux vu les differents patios crees dans les derniers mois pour aider les familles a survivre. Afin de ne pas me repeter, je vous invite a lire un de mes billet plus bas, traitant de ce sujet, accompagne d'une photo de patio. J'ai mis les pieds dans des communautes a des kilometres et des kilometres des villes les plus proches. Ou la pauvrete est palpable. Et j'ai vu les differences. Les femmes toutes heureuses de me montrer leur pompe a eau (et ainsi avoir une eau pure, sans avoir a creuser des puits et contracter des maladies et des efforts quotidiens) ou leur nouveau four a bois pour la cuisine. Tout cela a ete cree en lien avec Oxfam et cette fondation. J'ai assistee a la piece de theatre de sensibilisation sur la consommation de l'eau dans un village nomme El Ato ou personne n'avait jamais vu une piece de theatre de sa vie. J'ai vu cette piece. J'ai vu ces pompes. J'au vu ces fours. J'ai vu ces patios.
Et, avec la pluie, les degats s'elevent a 36 000$US. Ce n'est rien, me direz-vous. Mais remettez-vous dans un contexte de pays pauvre. C'est immense. Des recoltes et des recoltes de perdues. Des etangs demolis. Et on se releve les manches. Et on recommence.
Si vous etes de ceux qui croyez que c'est une frime, que c'est un complot, que l'argent ne se rend pas jusqu'ici, vous vous trompez. Je ne suis pas au courant de toutes les transactions financieres, certes. Mais je vois les developpements, et l'apparition des premiers marchers, et la fete du premier anniversaire d'un autre marcher, et la recherche de nouveaux benificiaires, et l'apparition de nouveaux projets pour les aider davantage. Oui.
Je vous invite donc a vous renseigner sur cette fondation au www.onedrop.org . Si je vois des fuites, je vous en parlerai. Je ne fermerai pas les yeux. Je ne suis pas une vendue. Je vous dit rationnellement ce que je vois. Ce que je constate jour apres jour.

samedi 27 octobre 2007

Deblaterages.

Cela fait deja un peu plus d'un mois que je suis au Nicaragua, et mes depaysements les plus enormes se rangent tranquillement dans ma routine. Dans ce billet, j'aurais plein de choses a raconter, des petites choses, pas des gros scandales, mais des remarques, d'ici et d'ailleurs.
Ma premiere remarque n'est pas locale, car elle concerne l'UQAM. De loin, j'ai eu la chance d'etre mise au courant des developpements du vote de greve, en reaction au degel des frais de scolarite impose par le gouvernement Charest. Hier, j'ai appris que l'unite etudiante avait declare forfait: manque d'appui des differents cegeps et universites de la province. Je ne peux concevoir comment la releve, la jeune generation, le groupe sensibilise, peut se conformer si facilement a une loi extreme comme celle du degel des frais de scolarite. Allez-vous mourir si vous n'avez pas votre BAC cette annee mais l'an prochain? Remettons-nous en perspective, svp. Il y a des causes pour lesquelles des compromis sont necessaires. Et celle la en etait une. Cela ne peut qu'etre la preuve de ce a quoi nous sommes pret a nous priver pour des valeurs si importante, telle l'education. Rien. Sur plusieurs plans, on peut remarquer la perte d'ambition et de priorites au Quebec, au profit d'un reve pre-concu qui ne peut que mener a l'echec. Vous ne le voyez pas, vous, le precipice? Vous ne voyez donc pas que vous marchez dans un labyrinthe sans issue? La tranchee des mentalites est rendue peut-etre trop profonde pour s'apercevoir qu'un terrain libre se trouve a proximite, et qu'il peut mener a une fin differente.
Mon deuxieme commentaire concerne l'homosexualite. Je suis presentement en tournage d'un documentaire sur la presence de l'homosexualite au Nicaragua, ainsi que toute la discrimination qui s'en suit. Ici, il y existe un article bien pervers, le 204 du code penal, qui stipule que:
"Quiconque promeut, fait la publicité pour, ou s’adonne à la « scandaleuse pratique sexuelle » entre personnes du même sexe commet le crime de sodomie et est passible de 1 à 3 ans d’emprisonnement."
Dans une ville aussi conservatrice qu'Esteli, l'homosexualite n'est pas acceptee. En effet, les 3 gays que j'ai rencontres ici (qui tiennent dailleurs un salon de coiffure), essaient de produire l'evenement Miss Gay Esteli. Cela fait 13 ans que cet evenement est accepte a Granada, non loin d'ici. Dans leur cas, les evangelistes se sont opposes deux fois au projet. Ils tentent donc une troisieme fois, a la fin du mois de novembre. Et difficile de se faire aider ou commanditer dans un pays tant machiste. En fait, ils cherchent majoritairement a se faire respecter, ainsi qu'a obtenir des droits. Je vous enverrai des photos si tout se produit normalement dans un mois.
Mon troisieme commentaire n'est qu'une remarque sur ma grand-mere nicaraguayenne qui est un peu dodue et qui n'arrete pas de marcher sur notre petit chiot.
Mon dernier commentaire se veut sur les regroupements populaires. En fait, j'ai juste ce sentiment perpetuel que nous nous rassemblons souvent dans des mauvaises optiques. Par exemple, je suis au Nicaragua, avec plusieurs canadiens(es) qui sont engages, eduques, motives et alter-mondialistes, pour la majorite. Nous nous voyons presqu'a tous les jours. Pour faire quoi? Boire un coup, fumer jusqu'a tousser l'equivalent du paquer de cigarettes, chanter, danser. Au debut, cela me paraissait plaisant. Par contre, actuellement, j'en ai marre. Je me retrouve souvent dans ce cercle: bruler du temps avec des gens sans que rien de concret n'en ressorte, sauf quelques photos interessante de fiestas. Au pire, je prefererais recreer des bonnes vieilles revolutions de salon. Mais elles ont disparues. Les gens ne veulent meme plus "revolutionner" chez-eux, j'ai bien peur. Alors voici donc comment j'en suis venue a me distancer de ces groupes. Et a essayer de trouver des gens pour qui les changements sociaux sont des priorites. Mais, juste pour savoir, vous, revolutionnez-vous?

jeudi 25 octobre 2007

Parlant politique

Gouvernement sandiniste actuel, le FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale), avec, à sa tête, Daniel Ortega. Ortega faisait partie des militants et des mobilisateurs de la révolution du 19 juillet 1979, date qui mettait fin à la dictature de 43 ans de Somoza. Bon. Pour l'instant, le FSLN rend insatisfait plus de 73% de la population nicaraguayenne. Bon. Étrange tout de même puisque ce gouvernement se donne le mandat de sortir les pauvres de leur misère perpétuelle. Pourquoi alors tant de gens sont-ils insatisfaits? Eh bien, le problème est, comme souvent ailleurs, qu'à l'intérieur même du parti, les adeptes se divisent en deux clans: les danielistes (ceux qui sont davantage du côté de Daniel Ortega) et les sandinistes (qui se rangent du côté idéologique du parti). Sur 100% des gens, 73% sont en désaccord avec le gouvernement, 10% s'abstiennent, il ne reste donc que 17% des gens qui appuient le FSLN (divisé en deux, puisque le parti s'auto-divise). Cela ne laisse pas beaucoup de fans à Ortega. Mais allons voir pourquoi..
La révolution sandiniste de 1979 a permis au peuple de se libérer du pouvoir américain qui régnait sur ce pays depuis environ soixante-dix ans. Actuellement, Ortega copine avec Hugo Chavez, président du Vénézuela - dictateur, sans le dire -, et vient de tisser des liens avec l'Iran. Comment réagissent les pays à l'échelle internationale quand l'un d'entre-eux s'allie avec l'Iran? Habituellement, les investisseurs s'abstiennent d'y incorporer de l'argent.. Donc, cela nuit à leur économie. Comme le Nicaragua ne possède quasiment pas de richesses naturelles (un peu d'or, c'est tout), son exportation se concentre dans le coton, le café, les bananes et le sucre. De plus, 40% de la population est sans emploi. Je suis personnellement loin de croire que cette fameuse alliance est une manière complètement sensée d'aider les pauvres.
Et pour faire quoi, une alliance avec l'Iran? Pouvez-vous me dire à quoi servirait des engagements avec ce pays? Sûrment des influences chavistes. Pendant ce temps, au Nicaragua, le gouvernement n'aide pas les pauvres. Outre des centaines de pancartes accrochées le long des rues ou on y voit le visage d'Ortega avec la mention 'Arriba los pobres!', rien. Ce qu'il manque ici serait un vrai gouvernement. De gauche ou de droite. Pour l'instant, les présidents volent le peuple. Tout le temps. Et le peuple le sait. Tout le temps. Mais ils se disent: 'Ah! Le dernier gouvernement de droite nous a volé et n'a rien fait concrètement lors de son mandat! Le prochain gouvernement, de gauche, nous volera aussi, mais nous avons espoir qu'il fera quelque chose pour son peuple.' Et ainsi de suite.
C'est le cycle des gouvernements ici. Ça me fait parfois penser au Québec. Nous savons que tout le monde est croche, que tout le monde nous ment, que l'argent sera dépensé ailleurs, mais nous votons pour le moins pire, avec espoir. Avec espoir que nous aurons mieux, ou, pour les nords-américains, que nous ne perdrons rien. Est-ce cela la vraie fonction d'un gouvernement?
Pendant ce temps, toujours ici, l'inflation augmente, le PIB diminue, les catastrophes naturelles se multiplient et les emplois s'envolent. Statut quo gouvernemental. On regarde la guerre de loin. Avec son épouse.
Je croyais, en arrivant ici, qu'un gouvernement sandiniste pouvait conserver cette soif de justice, ce besoin du concret. La révolution est encore fraîche. Mais pourtant les jeunes, tout comme chez-nous, semblent inconscients du monstre politique qui les guètent, et se cloîtrent dans un monde technologique de cellulaires et de reggeaton. Prêt à oublier. Ou à ne pas savoir. Des proies faciles, car les maîtres se succèdent. J'espère un jour participer à une vraie révolte, que ce soit ici ou chez-moi. Même si ce chez-moi n'est pas là-bas. Juste avoir cette impression d'une lucidité collective, d'un éveil qui ne se fera pas dans la peur et dans le confort. Savoir que, pour une fois, le peuple se bat ensemble, pour les mêmes raisons, les vraies raisons, et que ces changements se perpétueront dans l'avenir. Que nous ne seront pas toujours obligés de retomber au fond du baril pour chercher l'égalité. Le cycle se rompt si nous le désirons. Il n'en tient qu'à nous, et qu'à eux, ici.
Les révolutions et les référendums restent peut-être trop omniprésents dans nos souvenirs, mais nous ne devons pas oublier que le chemin se trouve devant et que les droits acquis ne doivent pas se perdre. Souvenons plutôt des luttes, et de pourquoi nous les avons faites.
Dans le même ordre d'idées, je souhaite appuyer l'UQAM pour son vote de grève. Le dégel des frais de scolarité est une autre façon de plonger ses citoyens dans l'ignorance. Essayons, pour une fois, de conserver nos acquis au lieu de voter conservateur..

lundi 22 octobre 2007

Hasta la revolución... ¿de mentad?

Avant de commencer ce billet, je voulais vous montrer une photo d'un des murs de ma chambre, triste résultat des fortes pluies des dernières semaines (phenomene anormal, on parle d'El Niño pour le mois de novembre). Outre le fait qu'une quantité incalculable de récoltes sont fichues, on y voit l'augmentation des moustiques, porteurs de dengue et de malaria. Dans ma chambre, je suis au prise avec trois énormes arraignees (grosseur tarentule) comme colocataires, dû à l'humidité, quelques coquerelles dans la douche, et une définitivement plus de moustiques affamés de sang. Comme si ce n'était pas tout, les vêtements moisissent, les ceintures moisissent, les meubles moisissent... et on respire cet air infect.
Surprise, je suis, chaque jour. Je constate le conservatisme omniprésent de la société nicaraguayenne. Conçernant les relations sociales, les relations amoureuses et sexuelles. Ici, ces sujets font partie des points d'extrême différence que je constate d'avec mon pays natal. Une fille qui s'engage avec un homme ne peut avoir de relations sexuelles avec lui avant le mariage. "C'était comme ça aussi au Québec, avant." Oui, certes, mais avant quoi? Et, nous sommes en 2007 non? Mais ce n'est pas tout. Si la mère ou la grand-mère d'une fille (je peux facilement parler de femmes de plus de 20 ans) apprend que cette dernière entretient des relations sexuelles avec son copain -le temps de la relation n'y joue en rien-, elle est chassée de la maison afin d'aller vivre chez le soit-disant copain. Peut-être que ces situations existaient aussi en Amérique du Nord avant, en fait sûrment, mais je ne croyais pas m'y voir confrontée ici, dans ma famille d'accueil, où les cellulaires font partie intégrante de la vie au même titre que Sean Paul. Contradictions. Religion. Deux mots qui ne peuvent se séparer, à mon avis. Et pourquoi tout le monde se marie ici si le trois quart sont infidèles? Des valeurs qui, à mon avis aussi, manquent de réflexion et de profondeur. Je me vois souvent confrontée à des absurdités du genre. Je vous donne un autre exemple. Avant-hier, je mangeais dans un restaurant avec un canadien et un nicaraguayen. Nous étions assis directement á côté de la porte de sortie. Un petit garçon d'environ cinq ans vient nous demander de l'argent ou quelque chose à manger. Mon ami nicaraguayen le chasse en disant que nous sommes en train de manger et qu'il n'a qu'à ficher le camp puisqu'il nous dérange. Ok.. Par contre, une dizaine de minutes plus tard, deux vendeurs de DVD trafiqués ambulants viennent nous soliciter. Nous nous mettons à regarder les DVD offerts (à prix très modique). J'en achète un, et mon ami nicaraguayen en prend deux pour ses enfants. Et tout cela sous les yeux du petit garçon qui était toujours à nos côtés. Quelle absurdité. Chasser un enfant qui a faim pour cause de 'repas' mais accepter un vendeur de DVD. Et tout cela dans un pays révolucionnaire qui se bat contre la pauvreté et qui lutte pour une justice sociale. Je me trouvais devant une situation complètement inimaginable. Alors je me tournai et demandai au petit garçon: ¿tienes hambre? (as-tu faim?), et il me fait signe que oui. Alors je lui file une pâtisserie frite énorme que je n'avais pas mangé. Il me regarde et me dit un tout petit 'gracias'. Il s'est assis dans les marches pour manger.
L'individualisme prend forme même ici.

Visite a l'ecole

Mission accomplie. Je suis allee porter les crayons et les livres dans une ecole primaire de la Communidad de San Antonio a Pueblo Nuevo. Je vous ramene donc quelques photos non pas de la distribution, mais bien de la vie etudiante nicaraguayenne. Les livres ont ete distribues aux premieres annees, les crayons de couleur aux petits de la maternelle et les crayons et effaces aux troisiemes annees. Merci a tous pour vos dons! Et pardon pour la qualite des photos...


mercredi 10 octobre 2007

Actualite meteorologique

Il fait beau chez-vous? Ici, c'est le deluge depuis trois jours.

Il pleut, il pleut, il pleut. Nous sommes dans la saison des pluies, certes, mais il pleut plus qu'il ne devrait. Ceci sera un bref message. Mais, comme la majorite des gens aiment entendre parler de la pluie et du beau temps plutôt que des causes sociales, je vous offre ce billet comme une lecture de fraîcheur, de passage. Une lecture qui ne fait pas penser, y exposant ainsi mes experiences personnelles .
Il n'y a pas d'ecole aujourd'hui a Estelí. Comme beaucoup de personnes vivent dans l'extrême pauvrete, ils n'ont pas de toit pour les proteger des pluies diluviennes qui s'acharnent sur le pays depuis peu. Les rios (rivieres) debordent, les egoûts debordent, tout deborde.. Une quantite inestimable de personnes sont aux prises avec des pouces d'eau a chaque caprice naturel, dans leur maison, ou ce qui ressemble a leur maison. Mais je ne vous parle que du centre d'Estelí, car, tout pres, a quelques kilometres a peine, se trouve le barrio. Le barrio, communement appelle bidonville, n'est malheureusement pas impermeable. Des Canadiens habitant ici depuis belle lurette n'y ont jamais mis les pieds. Pourquoi aller voir la pauvrete? Pardon. L'extreme pauvrete? Outre le fait que ces pluies catapultent litteralement des familles hors de leur maison, favorisent la multiplication de maladies et privent une majorite d'une alimentation decente, elle detruit aussi les recoltes. Actuellement, des milliers de Nicaraguayens perdent leurs feves (frijoles, en español), car la terre est tellement humide que les recoltes sont impossibles. Ce que cela entraîne est une augmentation permanente et catastrophique du prix des feves. (environ 600% d'augmentation du prix). Sachant que tout bon Nicaraguayen relativement pauvre (la quasi totalite des gens) se nourrit de riz, de tortillas et de feves, il est impensable pour eux de se payer ce nouveau luxe.
Que pouvons-nous faire? que je demande a une Nicaraguayenne travaillant pour Oxfam. Nada, qu'elle me repond. Je lui demande alors si nous ne pouvons pas heberger des gens chez-nous? J'ai enormement de place dans mon cuarto! Non. Impossible. Nous ne connaissons pas ces gens, ils pourraient être des bandits. Nous voler. Donc, la plupart reste dans la rue et, pour les plus chanceux, se trouvent une place dans une ecole ou un repas copieux leur est fourni et un toit, en attendant. En attendant le prochain deluge assez important pour appliquer des mesures d'urgence. En fait, nous pourrions donner de l'argent et des vêtements a ces gens.
Oui, nous pourrions. Mais quelle absurdite! Qui voudrait leur venir en aide a l'echelle internationale? Dites moi la verite! Nous savons depuis des annees et des annees que les pays sous-developpees se meurent dans des conditions inimaginables, que les populations sous-eduquees et sous-alimentees se meurent dans ce qui peut ressembler a une maison de tôle ou de terre sans acces aux minimum des ressources de sante. Et qui couvrirait une saison normale de la saison des pluies latino americaine?
Afin de ne pas faire une pure sensationnaliste de moi-meme, je vous laisserai sur des bonnes nouvelles. Ce matin, je suis allee dans une Communidad a Limay afin de celebrer avec eux la premiere annee du marche local. Oxfam a investi beaucoup la bas depuis environ deux ans. Avant que quelqu'un leur vienne en aide, la majorite des gens vivaient avec moins d'un dollar par jour. Ou, plus specifiquement, une famille de 5 ou 6 vivait avec environ 300$ par annee. Depuis que des installations leurs sont fournies, ainsi qu'une aide monetaire et un approvisionnement en graines afin d'entamer des cultures, leur salaire a augmenter d'environ 225$ par mois. Ils ont de la nourriture pour leur famille et vendent les surplus deux fois par semaine dans le village. Outre le fait que cela leur procure un revenu, cela est une opportunite pour les villageois d'eviter un 4h de bus par semaine afin de se rendre a la ville pour y faire leur achats. Economie de temps, d'argent et un coup de pouce environnemental. Car en plus de leur fournir ces avantages, on leur apprend la rotation des cultures et l'agriculture ecologique. On y voit aussi l'apparition d'une solidarite et d'une forme de troc.
Bonne journee!

EN HAUT: Mikael, 9 ans (selon lui, moi j'en doute..) lors du Marche de Limay

EN HAUT: Un exemple des pluies diluviennes, la riviere a la hauteur du pont. Du a la densite du Rio, nous avons ecourter notre periple a Limay car, si nous avions attendu trop longtemps, il nous aurait ete impossible de retraverser le pont en direction d'Estelí.


EN HAUT: La soeur de Mikael, toujours lors du Marche de Limay. Remarquez ici le port du chandail de Mickey Mouse. Petite parenthese: En fait, ici, enormement de gens portent des vetements americains car il y a une foule de magasins vendant du linge usager venant du Nord. J'ai lu un livre cette semaine m'enseignant que la compagnie americaine Disney a transferer ses usines de fabrication textile a Haiti car la main d'oeuvre est davantage bon marcher. Alors, les haitiens travaillent une vingtaine d'heures par jour dans des conditions de misere a un salaire ultra minime. Je vous disais ca car, si vous achetez des vetements crees dans des ateliers de misere, j'aime mieux les voir reutilises au sud comme vetements de subsistance que de les voir jeter au Nord. Quoique.. vous comprenez ou je veux en venir?

EN HAUT: Un exemple de patio qui est construit par Oxam, dont je parlais plus haut.

lundi 8 octobre 2007

Ma plage d'Arsenic

La plage. Qui ne rêve pas de la plage. Je suis retournée à la plage cette fin de semaine, et jai revu la mer. Ça faisait trois ans que je n'avais pas vu la plage. Mais ma plage n'étais pas une plage comme les autres. Loin de moi l'eau turquoise, le soleil caramélisant, le sable blanc. Ma plage était une plage d'arsenic. Voici une définition de l'arsenic:

"Élément chimique de couleur gris acier, que l'on rencontre sous forme de sulfure pour durcir les métaux."

ou, plus concrètement,

"De nombreuses études ont démontré les propriétés cancérigènes de l'arsenic, fort utilisé en médecine allopathique et en agriculture. L'arsenic est surtout connu pour causer le cancer de la peau et des poumons. Il est probable que l'arsenic déposé sur les feuilles de tabac soit un des principaux agents cancérigènes des cigarettes et cigares."

Ma plage était terne, ininvitante, cancérigène, dangereuse et laissait, derrière ses napes d'eau grise, des traces de contamination évidente. J'étais dans le village d'El Transito, un village de pêcheurs pauvres, et majoritairement alcooliques. Aucun touriste, aucun hôtel. Pourtant, El Transito est la plage la plus près de Managua, la capitale. Pourquoi alors n'y a-t-il personne? La réponse est assez évidente. Qui voudrait aller se délier l'esprit, couché sur du sable noir? Moi, on dirait, puisque je n'avais pas trop le choix. Sans en avoir la certitude, je me dis que cette pollution apparente qui traque le pueblo d'El Transito (pollution dont nous sommes tous responsables, je dois dire) est un coup de matraque majeur pour leur économie. Ils ont tout le nécessaire afin de développer un marché touristique et aider les familles à survivre. Chaque matin, les hommes partent à 5h pour affronter les caprices de la mer, à la recherche de raies, et de poissons divers, pour la vente soit à Managua ou dans les petits marchés des environs. Puis, en après-midi, c'est autour d'une table de billard vieillie par le temps que les hommes se rencontrent et alignent les bouteilles de bières. Chaque jour.

Ici, on se lave avec l'eau de pluie. On cueille les fruits dans les arbres. On mange du poisson frais chaque jour. Quel paradis, dirons certains. N'est-ce pas ce que tout homme cherche, une forme d'auto-suffisance? Un relais entre l'Homme et la nature? Oui, certes, mais eux ne le font pas par choix. Ils le font par pauvreté.

Je me demandais pourquoi les riches cherchaient un allez simple vers la plage, les caraïbes. Pourquoi toujours ce retour aux sources? Car le monde se forme à partir du soleil, de l'eau et de la terre, non? À la plage, c'est le minimum: la nature et soi-même. Le souffle constant du vent, le crescendo des vagues. Pourquoi n'y a-t-il personne sur ma plage d'arsenic? Pourquoi suis-je seule avec ma hermana Glery a me baigner dans deux kilomètres de plage et de mer? Et, pourquoi y a-t-il cette mousse jaunâtre qui flotte par-ci par-là autour de moi sur ma plage? Contamination, on me répond. Contamination. Mais, le sel devrait éliminer tout, me répond-on toujours. Qui veille à ce que cette mer d'arsenic n'élimine pas tranquillement les pêcheurs qui n'ont d'autre choix que de se lever chaque matin et de marcher pieds nus sur ce sable empoisonné? Personne, croyez-moi.

Au bout de toute cette prise de conscience, je me demandais pourquoi je n'arrivais pas à relaxer sur cette plage. Conditionnement américanisé, que je me dis. Je ne suis pas arrivée à une plage-carte-postale. Mais le déconditionnement est difficile. Prendre conscience d'ou on est vraiment relève parfois du surnaturel. En tant qu'organisme cellulaire à part entière appartenent à cette planète, je me sentais conçernée par tant d'inhumanité.

Au bout de toute cette histoire, je voulais faire une demande spéciale pour ceux qui lisent mon blog. Combien êtes-vous, au fait? Un, diz, cent? J'ai pourtant plein de choses à dire, et combien pour les écouter?

Alors, cette demande spéciale serait un don volontaire (10$ suggéré) car la grand-mère de ma famille est malade et doit se faire opérer d'ici deux semaines. Nous, Québécois, qui sommes habitués à un système médical gratuit, sachez qu'ici son opération coûte 1300$US. Je vis dans uen famille pauvre, comme beaucoup ici, et la grand-mère, Petronila (affectueusement, Nila), doit en plus subvenir entièrement aux besoin d'une de ses petites-filles car ses parents sont partis aux États-Unis pour trouver du travail (comme beaucoup ici, aussi). Enfin, si jamais le coeur vous en dit, vous pouvez envoyer vos dons rapidement au


1702 des Roses
Sherbrooke, Qc
Canada
J1E 4E4

Ma mère se chargera de déposer l'argent dans mon compte et moi de les retirer d'ici pour les remettre à la famille. Merci d'avance pour les donnateurs!

Aussi, pour ceux qui ont donné des crayons et livres pour les enfants du Nicaragua, sachez que j'irai leur remettre dans une école de village d'ici deux semaines, et que je vous enverrai des photos dans vos boîtes de courrier électronique respectives. Merci aussi pour ces dons, c'est très apprécié. Si jamais d'autres personnes veulent envoyer des crayons, sachez que je suis toujours disponible à en recevoir.

Sur ce, je vous souhaite une excellente journée.



Homme découpant une raie fraîchement pêchée.

jeudi 4 octobre 2007

Pour les curieux

Alors voici des photos diverses, depuis le debut de mon voyage:

Une jeune fille de la Communidad de San Luis lors du Festival de leau

Une femme de la Communidad de San Luis, lors du concours de danse, au meme Festival






Une maison type du campo (campagne). Il existe une forme de discrimination ici, des gens de la ville envers ceux de la campagne. Souvent, les campecinos (gens de la campagne) sont peu eduques et plus pauvres que la majorite de la population locale.


Plus prochainement!!

Karina Fuente



mercredi 3 octobre 2007

"Sois belle et tais toi": discours sur les contradictions

"Sois belle et tais toi". Voici ce qui me semble etre la regle centrale des relations humaines dici. Nostalgie montrealaise. Nostalgie de lindividualisme chronique.
Lors de ma formation avec Oxfam, on me suggera fortement detre une observatrice lors de mon arrivee en sol etranger, et dainsi pouvoir visualiser la place qui me revient et mintegrer selon les normes sociales de mon nouveau milieu daccueil. Mais que faire lorsque ma place dans ce nouveau milieu se revele etre une position dinferiorite constante, ou le paraitre est plus important que les divagations philosophiques ou les valeurs acquises? Jen suis a letape de mon voyage ou je me sens forcee de me positionner face a eux, et face a moi-meme. Ceux qui me connaissent savent quil ne men faut pas beaucoup pour changer de cap, pour passer a autre choses, ou pour oublier dou je viens. Et ce sont ces changements contradictoires qui se fusillent dans mon esprit actuellement. Sans me le dire, on me fait comprendre que je pourrais etre davantage comme ELLES. Je parle ici des filles ou femmes du Nicaragua. Similaires a celles de lOccident, certes. La difference reside en ma capaciter a resister au harcelement subtile.
Je me promene dans la rue ici accompagnee de mon amie Amanda. Jeune, blonde, yeux bleus, mince, dents blanches, parle peu espagnol, conduit sa propre moto annee 2007. Je ne fais pas competition contre elle a table, dans un resto, lorsqu;un nombre incalculable de Nicaraguayens lui envoient des papiers, des numeros de telephone ou des tournees de bieres gratuites. Je ne cherche pas ca, ce nest pas moi, et je prefere de loin me la jouer low profile ici. Par contre, je me fais un plaisir de dire non, de remettre en question, de savoir ce que les gens veulent vraiment, mais les gens naiment pas ca. Une femme ne pose pas ce genre de questions. Une femme doit etre comme cette jeune fille da peine 15 ans qui patientait seule a notre fiesta de samedi passee, sans dire un mot, assise droite sur une chaise pendant 2 heures (le temps quon la remarque pour lui dire de sapprocher..), habillee plus classy que moi lors de mon bal de finissants. Parfois ca me repugne cette loi du bien paraitre. Qui a invente ca, et pourquoi? Un exemple: hier, jetais dehors avec ma hermana Glery, vers les 7h30. Elle avait froid et etait en t-shirt. Tout naturellement, je lui propose de prendre au moins mon foulard pour mettre dans son cou, question quelle nattrape pas une grippe (ici, il fait environ 25-30 degres le jour, et il pleut le soir.. donc plus frais). Elle me repond que non, franchement! Que diront les autres si elle porte ce foulard? Que cest Noel? ........ Ne voulant rien savoir de mon foulard, malgre le fait quelle avait froid, voici une des regles du sois belle et tais toi nicaraguayen. Ceci nest quun exemple ridicule et completement anodin de ce qui se passe tous les jours. Je ne vous cacherai pas non plus que la majorite des femmes sont violentees par leur mari. Je ne vous cacherai pas non plus que les hommes sont souvent infideles. Tres souvent infideles. Et que les femmes sont tres souvent jalouses. Un cercle vicieux, quoi. Mais on ne peut rien reprocher a personne car dans cette vie du bien paraitre, il y a le mensonge. Le mensonge qui plane partout ici. Parfois on peut le sentir, sen douter, le percevoir. Personne ne sait jamais la verite, soyez-en sur. Un autre exemple anodin pour expliquer la situation: si un homme me demande mon numero de cellulaire, et que cet homme ne minteresse pas, voici la marche a suivre:
1) Ne pas lui donner mon numero de cellulaire mais lui demander le sien, oui lui donner un mauvais numero de cellulaire
2) Sil me donne son numero, je ne lapelle pas
3) Sil me recroise dans la rue, je lui explique que jai perdu, brise ou donner mon cellulaire a quelqun, et que je nai pas pu lappeler. Sil me redonne un numero, je trouve dautres excuses
Et ce jusqua ce que la mort de la relation sen suive.
Vous comprenez? Ici le non nexiste pas. Mais il existe pour moi. Honnetement. Non.
Et cest pourquoi je me sens parfois melancolique. Je sais que des personnes doivent me mentir au Qc, mais jai limpression que jentretiens une relation majoritairement franche avec les gens qui mentoure, puisque jessaie de letre moi meme, tout le temps. Ici, cest le contraire. Quand quelquun dit la verite, on ne le sait pas, puisque chaque mot est tiraillee de possibilites, de presomptions, dincertitudes. Cest pourquoi je sens parfois une haine de ne pas savoir, de ne pas pouvoir faire confiance ouvertement a des nouveaux amis dici (surtout les hommes). Moi qui fait confiance rapidement, je dois apprendre a donner au compte goutte. Mais voila: le fait reside a mon incertitude de bienfaisance de ce changement de comportement.. Les voyages forment la jeunesse, certes, mais si ce voyage venait detruire certaines de mes qualites innees et raricimes? Bon, je comptais vous laisser sur une note plus joyeuse en integrant quelques photos de mon escapade a la Communidad de San Luis, au milieu de la campagne, mais la connexion est trop lente... je tenterai de nouveau cet apres-midi.
Buenos dias a todos!
Karina

lundi 1 octobre 2007

Premieres impressions

Deja une semaine que je suis en sol Nicaraguayen, et je peux vous dire que tout se passe au dela de mes esperances. Dabord, je tiens a mexcuser pour les mille et une fautes dortographe qui virvolteront dans mes messages, claviers españols oblige... Alors, comme certains le savent deja, je vis actuellement dans une famille daccueil pour le premier mois, et je devrai ensuite habiter dans ma maison avec Amanda, une autre canadienne qui est ici depuis quelques temps... aie-je dit maison? Pardon, je voulais dire palace!!!! Mais, en tout honnetete, je crois que je prefererais rester en famille daccueil, car ils sont tellements vrais! Oui oui, je vous le dit, je prefere me laver avec un bol d;eau froide chaque matin, 40 piqures de maringouins possiblement infestes de Dengue, le meme repas trois fois par jour, un telephone disfonctionnel, le passage entre les poules et les coqs qui me reveillent a trois heures du matin, lobligation de rentrer avant 10h, la toilette a l;exterieur sans lumiere et sans bol pour s;assoir, lobligation de laver mon linge a la main, et tout cela au lieu que de vivre dans ce palace de luxe avec une ontarienne. Non pas que cest une ontarienne (!!), mais avec eux j;ai limpression d;apprendre, de connaitre la culture, de vivre sans frou-frou, de pouvoir etre moi meme et de me sentir parmi les leurs. Si tout va bien, je crois que je demanderai une extension de ma vie en famille daccueil, cest tellement plus enrichissant et, en plus, mon español ne sen porte que mieux!
Jai eu la chance de rencontrer plusieurs Nicaraguayens (es) qui me partagent des connaissances, mais surtout des anecdotes sur la revolution sandiniste qui a eu lieu ici il y a exactement 28 ans. ¡Que interesante! Je trouve dailleurs que lhistoire du Quebec est totalement ininteressante comparativement a celle dici. Et je me trouve souvent a penser que nous nous battons pour des causes superficielles, au Quebec. Ici, environ 70% des femmes vivent sans hommes, et la quasi totalite des nicaraguayens n;ont soit pas de pere, soit pas de grand-pere, et ce souvent cause par les tueries des guerillas. Aussi, une histoire habituelle est que la majorite des enfants vivent avec leur tante, leur grand-mere, leur cousine, etc, car leurs parents sont partis chercher du travail ailleur (canada, USA, europe, ...) et sont parfois jusqu;a 10 ans sans les revoir.
La ville ou jhabite, Estelí, est l;une ayant ete les plus touchee par la guerre. Ils ont vecu de nombreux bombardements americains, et ce sexpliquant par le fait que cette ville est la plus politisee du Nicaragua et la plus pro-sandino. (Le gvt americain n;aimant pas les revolutionnaires .. surtout quand ils sont contre eux ... ils se sont permis de bombarder des villes sous-developpees pour faire taire la rage dopression qui regnait au Nica, mais surtout a Estelí et a Condega) Le gouvernement nicaraguayen actuel est beaucoup critique par le peuple (cela reste a voir, mais bon..) car il n;a pas vraiment de plan fixe pour le peuple, et tres peu dargent a investir. On dirait un budget a l;ADQ.... Mais, comme cest un gouverment de gauche, il copine avec Chavez, Morales, Castro et compagnie. Ce qui est bon puisque la flame revolutionnaire reste vivante. Je compte dailleurs aller m;acheter des livres sur l;histoire Nicaraguayenne, oui, mais aussi l;histoire latino americaine en general, puisque tout va de pair... et l;opression americaine se fait voir partout ici, et sincruste soit dans les pays qui n;ont pas la force de combattre ou dans ceux qui sont majoritairement liberaux. Donc, chaque jour j;entretiens des conversations animees avec des gens d;ici pour qui l;histoire cojite en leur corazón (coeur) et ils se font une joie de voir que la gringa en moi sinteresse de maniere plutot intense a leur situation.
Outre l;aspect politique ultra important qui regne ici (je ne peux comprendre que certaines personnes etrangeres peuvent voyager en ce pays sans en savoir l;histoire, ou sans s;y interesser), je visite des reserves naturelles dans la campagne, ou je me balade en moto dans la ville, ou je passe des soirees dans des fetes etudiantes universitaires en buvant de la Toña (la biere locale). D;ailleurs, il y a enormement d;aires protegees au Nica. Le quebec devrait revoir sa facon de contrer les changements climatiques en prenant exemple sur eux..
Ce qui me plait, en amerique latine, cest le desordre fonctionnel. Tout marche plus ou moins selon ce que les gens pressentent, ou sont en voie de faire. Malgre tout le chaos qui semble regner ici, on distingue des valeurs tres marquees, une union entre les gens qui mimpressionne jour apres jour, une volonte de changer le monde afin dobtenir des droits qui leur reviennent (le Nicaragua est le deuxieme pays le plus pauvre du monde), la facon quils ont de se debrouiller et de survivre a des emotions qui nous sont si souvent etrangeres...
Sur ces mots, je compte partager quelques photos que je n;aie pas en ma posession maintenant, mais qui viendront dans les prochains jours. Je vous conseille tous d;aller vous chercher un bon journal non corrompu et de lire ce qui se passe vraiment en ce monde, au Quebec comme ailleurs. Je crois qu;il est plus que temps que le Quebec se batte pour de vrais ideaux, et que la population en general s;interesse aux causes internationales. Une heure de moins de television ludique pour une heure dinformation de qualite pourrait aider a sortir les masses de leur confort et a souvrir a des realites qui ne nous sont pas comptes aux nouvelles de TVA. Non pas que je critique tout cela, mais j;ai limpression que meme les moins eduques d;ici ont encore des valeurs revolutionnaires, tandis que je rencontre souvent des gens tres eduques du Qc qui ne font rien pour aider leur prochain. Enfin.. Tout cela pour dire que j;ai vraiment le Nicaragua dans la peau depuis une semaine, et que je me vois confrontee a de nouvelles realites chaque fois que je mets le nez a l;exterieur. ¡Ahora, me voy a comer tortillas, frijoles y papas con mi familia! Buenos días a todos
Con amor y paz,
Karina Fuentes